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         VIII 
          - HYPERTENSION ARTERIELLE ET SITUATIONS PARTICULIERES 
        
      8.1 
        - Hypertension et sport 
        8.2 
        - Hypertension et obésité 
        8.3 - Hypertension 
        et grossesse 
        8.4 
        - Hypertension et sujet âgé 
        8.5 
        - Hypertension et enfant 
        8.6 
        - Hypertension artérielle et contraception 
        8.7 
        - Influence des hormones dans l'hypertension artérielle (cas de 
        la ménopause) 
        8.8 - Influence de la diététique 
        sur les chiffres de pression artérielle 
        8.9 - Hypertension artérielle et diabète 
         
        
         8.3- 
          Hypertension et grossesse 
         L'existence d'une hypertension 
          artérielle au cours de la grossesse représente un danger 
          pour la mère et l'enfant, car elle s'intègre dans le cadre 
          d'une maladie que les médecins appellent la "pré-éclampsie" 
          ou l'"éclampsie" selon le stade, définit comme
          une maladie immunologique responsable d'une atteinte du rein, du cerveau,
          du foie, du placenta, du système cardiovasculaire et du système 
          hormonal. 
         Cette maladie apparaît 
          typiquement au cours du troisième trimestre d'une première 
          grossesse et disparaît juste après l'accouchement. Elle 
          engage la vie de la maman et de son bébé, et provoque 
          souvent des accouchements prématurés. 
         8.3.1- Symptômes 
         Les symptômes sont 
          caractérisés par l'apparition ddèmes 
          diffus (traduisant une insuffisance du rein), d'une hypertension artérielle 
          qui peut être très élevée, de troubles du 
          système nerveux qui associent une diminution de la vue, de maux 
          de tête violents, traduisant un oedème ou des saignements 
          dans le cerveau. 
         8.3.2- Causes 
         L'"éclampsie" 
          a été étudiée par de très nombreux 
          chercheurs à travers le monde, et trois hypothèses sont 
          actuellement retenues: cette maladie provient du placenta; elle provient 
          de la mère et surtout de son environnement; il s'agit d'une maladie 
          purement génétique de la mère. En fait, il ne s'agit 
          que d'hypothèses et les recherches sont actuellement en cours. 
         Nous savons que cette pathologie 
          correspond à un dérèglement du système immunitaire, 
          mais la cause exacte est inconnue. 
         8.3.3- Complications 
         La pré-éclampsie est 
          responsable d'une atteinte: 
        
          -  Du rein: développement 
            d'une insuffisance rénale et ddèmes diffus ;
 
             
             
          -  Du cerveau: apparition 
            d'un oedème et de saignements dans le cerveau ;
 
             
             
          -  Du foie: apparition possible 
            d'une insuffisance du foie ;
 
             
             
          -  Du placenta, qui peut 
            se décrocher et entraîner la mort du bébé.
 
         
         8.3.4- Que fait le médecin 
          en cas d'éclampsie ou d'hypertension artérielle uniquement 
          au cours de la grossesse? 
        
       Dans un premier temps, il
           suspecte le diagnostic d'éclampsie lorsqu'il existe une hypertension
            artérielle, surtout si la minima (diastolique) est supérieure 
        à 95 millimètres de mercure (9,5). Puis, le diagnostic
        est confirmé lorsque le taux de protéine dans les urines
        (dosage de la protéinurie) est élevé. Lorsque la
        pression artérielle s’élève au-dessus de 170/110
        millimètres de mercure, une hospitalisation est nécessaire. 
      Un
          traitement anti-hypertenseur  s'impose alors, mais de façon
          très
          prudente car il ne faut pas  que la tension artérielle baisse
          trop vite de manière à 
        ne pas réduire le flux de sang dans le placenta. 
      Lorsque l'accouchement est 
        imminent, le médecin administre des médicaments anti-hypertenseurs 
        par voie intra-veineuse. Si la date de laccouchement est trop éloignée, 
        le médecin cherchera à retarder le plus possible laccouchement 
        prématuré, tout en sachant déclenché laccouchement 
        si nécessaire pour sauver la mère et (parfois) lenfant. 
         Que fait le médecin 
          en cas d'hypertension artérielle existant également avant 
          la grossesse? 
         La majorité des femmes 
          qui ont de l'hypertension artérielle avant la grossesse vont 
          légèrement augmenter les chiffres de pression artérielle 
          et le risque pour le système cardiovasculaire est donc faible. 
          En règle générale, la pression artérielle 
          va naturellement diminuer au cours du deuxième trimestre de la 
          grossesse, du fait d'une dilatation des artères. Ainsi, des traitements 
          contre l'hypertension artérielle peuvent être arrêtés 
          à cette occasion, sous surveillance médicale stricte. 
           
        Lorsque la pression artérielle 
          diastolique (la minimale) s'abaisse en dessous de 90 millimètres 
          de mercure (9), le traitement peut être réduit. 
         Cette mesure est d'autant 
          plus à respecter qu'aucune étude n'a prouvé la 
          réelle efficacité d'un traitement anti-hypertenseur sur 
          les complications cardiovasculaires. 
         Pour éviter une pression 
          artérielle trop élevée, il est primordial de respecter 
          des règles d'hygiène et de diététique: limitation 
          de la consommation de sel et des repas trop riches en calories. Par 
          contre, il n'est pas préconisé durant cette période 
          de réduire le poids ou de pratiquer de lexercice physique. 
         La pratique de l'automesure 
          de la pression artérielle à domicile semble être 
          un très bon moyen de prévenir les complications. 
        
       Si des médicaments
           doivent être utilisés, il convient dêtre
           prudent  et de veiller à l'absence de toxicité pour
           l'enfant. Les  médicaments les plus sûrs sont les dérivés
        nitrés        et un anti-hypertenseur central (la "methyldopa")
        alors que  les médicaments de la classe des "inhibiteurs
        calciques" 
        peuvent être utilisés comme alternative. Les béta-bloquants
        doivent être administrés avec précaution du fait
        de leur retentissement sur le développement du fœtus. En
        revanche, les médicaments de la famille des "diurétiques",
        des 
        "inhibiteurs des récepteurs à langiotensine
        II" 
        et des "inhibiteurs de lenzyme de conversion" doivent 
        être évités. 
 
          
      
      Dernière modification de cette fiche : 27/01/2008 
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